La médiation familiale
La médiation : une solution pour éviter les tribunaux
La médiation familiale permet à un couple en processus de rupture de participer volontairement et activement à la recherche de solutions avec l’aide d’une personne impartiale, le médiateur.
Le médiateur ne tranche pas le différend. Il aide les personnes à communiquer leurs besoins et leurs intérêts dans le but qu’elles en arrivent à une entente qui les satisfait.
La loi prévoit des séances gratuites de médiation familiale pour les couples ayant des enfants à charge. Du même souffle, la loi impose aux couples avec enfants à charge l’obligation d’assister à une séance d’information (aujourd’hui séance de parentalité après la rupture) avant de s’adresser aux tribunaux.
Les avantages de la médiation familiale
Le fait de choisir la médiation comme mode privé de prévention de règlement des différends procure aux parents et à la famille de nombreux avantages significatifs.
Un processus basé sur la bonne foi et la coopération
Les parents s’engagent dans une procédure de médiation de façon volontaire. Ce n’est nullement obligatoire. C’est donc dire que si les parents acceptent d’aller en médiation, ils devront participer de bonne foi, avec un esprit de coopération à la recherche d’une solution durable. Les parents devront faire preuve de transparence et d’ouverture l’un envers l’autre. Un parent qui se présente à une rencontre de médiation en pensant convaincre l’autre qu’il a raison à 100 % et qui demeure intransigeant verra le médiateur l’aviser de changer de comportement. Si le parent persistait dans cette avenue, le médiateur n’aurait d’autre choix que de mettre fin à la médiation.
Une occasion de s’exprimer
La médiation implique les parents directement. Elle favorise la participation active des personnes. C’est pourquoi vous pourrez expliquer votre position, votre situation, vos attentes et vos frustrations. Finalement, vous serez entendus! Vous pourrez vous exprimer dans un cadre moins formel que les tribunaux.
Un processus moins coûteux que les tribunaux
Le coût de la médiation pour les parents avec enfant à charge est assumé par le Ministère de la Justice jusqu’à concurrence de 5 heures pour une première demande et de 3 heures pour une révision.
Même pour les couples sans enfant, la médiation est économiquement très avantageuse. L’article 2 du Code de procédure civile mentionne que les parties doivent partager les coûts de cette procédure. Contrairement aux tribunaux où habituellement les parties payent chacune leurs procureurs, le médiateur est payé par les deux parties.
Plus agréable et moins stressant que le recours judiciaire
Les avantages de la médiation favorisent un meilleur état d’esprit pendant et après le processus. Vous serez moins perturbés psychologiquement après être passé à travers le processus de la médiation que celui des tribunaux. En effet, il ne faut pas négliger de calculer ce qui en coûte à une personne sur le plan émotif de devoir aller devant la cour, le stress que cela peut occasionner.
La confidentialité préservée
Les parties qui choisissent la médiation s’engagent à préserver la confidentialité de ce qui a été dit, écrit ou partagé lors des séances de médiation.
Le médiateur, chef d’orchestre de la médiation
Le médiateur est le maître du processus de médiation. Le notaire est le professionnel tout indiqué pour agir comme médiateur et guider les parties vers une entente satisfaisante. De par sa formation, durant laquelle le devoir d’impartialité est maintes fois valorisé, le notaire a déjà le profil parfait pour agir comme médiateur. De par sa pratique, durant laquelle son statut d’officier public lui impose de rechercher l’équilibre des forces entre les parties, le notaire est le juriste spécialiste de l’entente.
Les rôles du médiateur
Tout au long de la démarche, le médiateur assumera différents rôles pour mener à bien le processus de médiation.
Prendre connaissance des faits
Le médiateur aura, dans un premier temps, à évaluer les prétentions de chacune des parties. Il doit comprendre les faits qui ont culminés au conflit qui les a amenés à s’adresser à lui.
Agir de façon équitable
Le médiateur doit agir équitablement à l’égard des parties. Il veille à ce que chacune d’elles puisse faire valoir son point de vue.
Aider les parties à s’exprimer
Son rôle est d’aider les parties à s’exprimer, à identifier leur différend, à trouver leurs besoins et leurs intérêts, à explorer des solutions et à parvenir, ultimement, à une entente mutuellement satisfaisante.
Diriger le processus de médiation
Le médiateur peut, en tout temps, dans l’intérêt des parties ou de l’une d’elle, suspendre la médiation. Il peut également communiquer avec les parties séparément. Le médiateur peut mettre fin à la médiation si, à son avis, des circonstances particulières le justifient, notamment s’il est convaincu que le déroulement est voué à l’échec suite à l’attitude d’une ou l’autre des parties ou susceptible de causer un préjudice grave à une partie si la médiation se poursuivait. Avant d’en arriver à ce point, le médiateur aura informé les parties afin qu’elles prennent les mesures nécessaires pour modifier la situation.
Agir comme chef d’orchestre
Le médiateur peut intervenir à l’occasion mais ce sont les parties qui parlent, discutent, expliquent et négocient. Le médiateur est l’entremetteur spécialiste qui va engager la médiation, gérer le temps durant la médiation, à l’occasion reformuler des propos, éclaircir une information, récapituler ou recadrer le débat mais en bout de piste, ce sont les parties qui échangent afin de résoudre elles-mêmes leur différend. Le médiateur ne détient pas de pouvoir décisionnel à ce niveau. Il ne peut pas forcer les parties à adhérer à une entente. Par contre, si une entente survient, le médiateur pourra la rédiger afin d’y inclure les termes appropriés et les conditions telles que conclues entre les partie. Le médiateur n’imposera jamais le contenu de l’entente.
Conclure la médiation
La médiation prend fin par une entente tel que ci-dessus mentionné, par l’absence d’entente suite aux négociations qui n’ont offert aucune issue favorable, par une situation où une des parties ne respecte pas les règles établies de la médiation ou, enfin, parce qu’une partie décide de mettre fin à la médiation.